L’ami – Les heures vivantes
Il est un Chant au pied des cimes qui parle d’amitié comme si la vallée marchait à nos côtés…
Dans les moments heureux comme dans les épreuves elle est ce qui nous réconcilie avec la beauté du monde.
Ne marche pas devant moi, je ne suivrai peut-être pas.
Ne marche pas derrière moi, je ne te guiderai peut-être pas.
Marche juste à côté de moi et sois mon ami. »
Albert Camus.
Il est des heures vivantes, en amitié, aussi légères qu’une aube, aussi prestes que l’éclair et silencieuses comme l’horloge qui mesure le temps sans s’inquiéter de son passage.
Je ne saurai dire la manière dont elles s’installent.
Une petite flamme vacille au coin du cœur et sa lueur grimpe le sentier de l’autre jusqu’à faire lumière en » Nous « .
L’ami n’a pas de nom, ce qui le reconnaît ne l’appelle pas mais célèbre sa singularité.
L’ami n’a pas de gloire, ce qui le sacre ne le distingue pas mais honore sa présence.
L’ami n’a pas d’heure, ce qui l’attend ne s’impatiente pas mais accueille sa venue.
C’est un dénuement qui appelle ce qui en chacun se souvient, ce qui veille et vibre au moindre souffle.
Lorsque nous marchons côte à côte où es-tu ?
Personne en moi ne peut répondre.
Je suis aveugle du lieu, de l’heure, de la manière dont tu m’accompagnes.
Il y a juste ce Chant qui s’enroule en spirale et me fait entrer en Amour avec moi-même.
Poème lu par Marc Bouriche
Photo dans l’article : Roland
Vidéo : Roland
Photo 1 : Lucien
Photos 2, 3 et 4 : Roland