Sortie Flore du samedi 16 juillet 2022
A la découverte de la flore d'altitude, le lac Verdet vers le col de Restefond;
Tout le monde est au rendez-vous à Jausiers à 9h et à 10h nous démarrons sur le terrain.
Montée le long d’un ruisseau sans aller très vite car les questions fusent déjà.
Laurence nous explique que nous sommes en milieu acide dans le grès d’Annot.
Nous traverserons quelques zones de quartzite. Et une petite zone de calcaire.
Premières observations
Un Orchis grenouille une orchidée qui passe inaperçue avec ses fleurs vertes.
La Grassette plante carnivore dont les feuilles gluantes et poilues portent encore les restes des insectes qui s’y sont laissés prendre.
La Bostryche lunaire petite fougère à la forme étrange.
Nous arrivons à monter un peu et nous trouvons
L’Arnica, rosette basale aspect négligé de la fleur. Petites feuilles opposées sur la tige.
L’œillet négligé reconnaissable au revers de ses pétales qui est blanchâtre.
Nous testons l’odeur de l’Achillée naine « faux génépi », très aromatique que parfois on ajoute à la liqueur de génépi.
L’Airelle des marais, espèce rampante mais dont les fruits sont aussi comestibles
Le Nard raide appelé poil de chien une graminée en touffes courtes dont les épis sont brun-noir, une herbe délaissée par les troupeaux
Le Trèfle des Alpes dont l’odeur de coumarine nous suivra toute la journée
Des espèces de combes à neige, plantes qui doivent se développer rapidement dès la fonte des dernières plaques de neige.
La Sagine glabre frêle petite fleur blanche qui passe presque inaperçue.
Quelques orchis
L’Orchis moucheron labelle rose
Le Dactylorhise alpestre qui aime l’humidité labelle ponctué, comme ses feuilles.
A l’abri d’un rocher un Lotier des Alpes une fabacée (papillonacée) jaune rampante avec des feuilles épaisses.
Des Saules nains car à cette altitudes 2400m la neige empêche les plantes de s’élever.
Le Saule à feuilles rétuses ou saule à feuilles tronquées
Le Saule à feuilles de serpolet
Nous arrivons sur un grand espace couvert de Trèfle bai aux fleurs jaunes noircissant quand elles commencent à se faner. Ce genre de plaques où ne se trouvent que quelques espèces, se développent souvent à cause du pastoralisme intensif. La diversité diminue.
Nous verrons aussi quelques Trèfles des prés très commun dans les prairies de fauche et les bords de chemins. Facilement reconnaissable par ses feuilles ovales portant un dessin blanchâtre en forme d’accent circonflexe.
Quelques plants de Raiponce
Une graminée parmi d’autres, la Flouve odorante aux épillets assez plats, cette herbe au goût de coumarine est nommée aussi herbe de bison car elle serait utilisée pour parfumer une mauvaise vodka.
Quand nous restons près du ruisseau presque à sec en cette période de sécheresse, de gros coussins de mousses abritent les grenouilles rousses.
Les araignées loup se cachent aussi près de l’eau pour chasser. Elles peuvent même marcher sur l’eau.
Quelques petites fleurs roses au bord de l´eau nous intriguent. Surprise ce sont des épilobes. Habitués à l’épilobe à feuilles étroites grande plante de plus d’un mètre de haut, nous avons du mal à reconnaître cette minuscule variété, l’Épilobe à feuilles d’Alsine.
Sur une petite surélévation s’est développé le Jonc de Jacquin qui aime les lieux humides sans pousser directement les pieds dans l’eau.
Nous verrons un autre jonc sur notre chemin le Jonc trifide qui lui, est exclusif des sols acides et des crêtes ventées.
La Soldanelle a fini de fleurir mais Laurence nous en montre les feuilles à la base de la plante. Encore une fleur rose, l’Armérie des Alpes, une touffes de feuilles linéaires un peu charnues, une petite tête globuleuse sur une tige de 20cm environ.
Une Homogyne des Alpes petite plante droite au capitule rose que l’on dirait fanée et aux feuilles arrondies et luisantes et à nervures bien marquées.
Une jolie Véronique d’Allioni avec ses fleurs en petits épis mauves, plante rampante. Au milieu du nard raide.
Les Renoncules des glaciers dont les fleurs blanches se colorent de rose après leur fécondation, ses feuilles sont une fois découpées.
Une autre espèce qui lui ressemble est la Dryade à huit pétales, mais les feuilles allongées de cette dernière sont dentelées et la plante est rampante. On l’appelle aussi thé des Alpes car elle était consommée en infusions.
Nous atteignons un petit marais couvert de Linaigrette, on dirait une brume blanche qui flotte à la surface.
La pause de midi est la bienvenue nous nous installons pour partager nos commentaires un délicieux moelleux aux noisettes et un cordial aux herbes très fort, heureusement avec modération.
Nous reprenons nos observations au bord de l’eau.
On retrouve les Carex, appelées Laîches c'est une Cypéracées qui comme les joncs aiment les sols très humides. Une nouvelle espèce apparaît le Carex bicolor ou Laîche bicolore, à la tige penchée et surtout aux épis bigarrés avec ses utricules blancs ou verdâtres et noirs
Des Euphraises naines à fleurs jaunes, nous en avions vu plus bas mais de couleur majoritairement violette mais il s’agissait de l’Euphraise alpine.
Sous un rocher plus haut fleurit le Doronic de l’écluse grande « marguerite » jaune aux ligules longs et fins, à feuilles vert sombre et légèrement collantes qui aime l’acidité du quartzite à la différence du Doronic à grandes fleurs que l’on a observé au début de notre randonnée dans les éboulis à tendance plus calcaire.
À ses côtés une fleur jaune de Pensée à deux fleurs la seule, tardive, car la plante a fini de fleurir depuis un moment et on ne trouve plus que ses fruits, avec elle la Véronique des Alpes.
Pour finir notre petite randonnée nous nous dirigeons vers le lac Verdet en passant par un éboulis calcaire où nous trouverons
L'Orpin noirâtre
L’Épervière très poilue
La Primevère marginée dans une faille de rocher
Quelques autres plantes vues en chemin
La joubarbe toile d’araignée dans les quartzites
Un Solidage
Le buplèvre fausse renoncule
Le Séneçon blanchâtre
Les gentianes rencontrées
Gentiane champêtre plusieurs fleurs à quatre pétales mauves sur une même tige. Et la Gentiane de Rostan, fleur unique sur une haute tige, feuilles alternes.
Pause au lac Verdet puis retour aux voitures par le chemin balisé. 15h 30 tout le monde est bien arrivé. Promesses de se retrouver pour la prochaine sortie avec l’équipe de l'association du Laverq
Un grand merci à Laurence Foucault, l'animatrice de cette belle journée.
Marie France et Laurence