Sur les pas de Jean Proal
L'association du Laverq avait, en relation avec celle de Fort et Patrimoine de Seyne-les-Alpes, organisé une sortie dans ce pays qui jouxte à l'ouest le vallon du Laverq.
Au programme de ce 31 mai 2024 : une petite randonnée dans la matinée, puis la visite de la citadelle dans l’après-midi.
Une cordiale équipe sous l'égide de Régis (actuel président de l'association) et André (ancien président et maire de cette commune) nous attendait sous un grand soleil et un vent frais du nord, pour une randonnée littéraire dans les pas de Jean Proal, en suivant le sentier qui lui est dédié, à partir de sa maison natale.
Jean Proal ( 1904/1969) est né à Seyne les Alpes. Cet écrivain du pays a écrit une dizaine de romans, collaboré à quatre albums photographiques, publié des nouvelles dans des revues et journaux et deux livres d’artistes. Deux de ses romans se déroulent en partie sur Méolans-Revel : "Les Arnaud" (1942) et "Où souffle la lombarde"( 1943), dont le Laverq est la toile de fond.
Alors qu’il fut reconnu et encouragé par plusieurs figures remarquables du monde littéraire (Max Jacob, Jean Giono…) et de l’art (Hans Hartung, Mario Prassinos, Louis Pons etc.) il reste trop méconnu.
Son œuvre est ancrée dans le territoire, elle s’en nourrit, elle nous touche aujourd’hui aussi, car elle parle de liens entre la terre, la nature et l’homme…
Maintenant on dirait de lui qu’il était « écolo » avant l’heure, mais il était simplement et pleinement de sa terre, lié au pays qui l’a vu naître et grandir, qui l’a nourri autant physiquement que moralement et qui a influencé son écriture.
Le sentier Proal
Après avoir visité le hameau de Sainte Rose et aperçu la petite école où il est né et a vécu sa jeunesse avant d'aller en pension au lycée Gassendi à Digne, nous nous sommes engagés sur un vieux chemin bordé de magnifiques murs en pierres, cheminant de prés de fauche en petits massifs forestiers et en faisant halte devant quelques vieilles fermes ou « forests » (bâtiments utilisés l'été pour engranger le foin qui sera redescendu pour l'hiver dans les fermes plus en aval).
Jean Proal a parcouru ces chemins, côtoyé les nombreux habitants, enfants, paysans montagnards, vieillards avec qui il aimait particulièrement rester. Il s’est nourri de cette vie rude et l'a transmise dans ses écrits. L’auteur évoque la rudesse de cette vie, mais aussi la ténacité, le courage, l’entraide de ses hommes de la montagne.
Nicole et Dédé, nous ont conté la vie de cet écrivain et lu quelques passages de son livre : Suite montagnarde (1948) où il décrit son attachement à ce pays.
La boucle de ce « sentier Jean Proal » nous a offert des paysages panoramiques, mais aussi des sous-bois fleuris, autant de découvertes enrichissantes. C'est une des réalisations de l’association Fort et Patrimoine.
Vers midi il était déjà l'heure de se rendre à la Citadelle Vauban qui domine la ville, où un apéritif nous attendait. Il fallait bien reprendre des forces pour l'après midi, consacré à une visite approfondie de la citadelle !
Généalogie de Jean Proal :
Jean Proal, né le 16 juillet 1904 à Sainte-Rose, hameau de Seyne-les-Alpes, est le deuxième fils de Paul Cyprien Proal (né en 1841 à Faucon de Barcelonnette, décédé en 1918) et Marie Amélie Reynier (née en 1865 à Seyne -les -Alpes, décédée en 1934), tous deux instituteurs.
Ses grands parents paternels s’étaient mariés aux Agneliers, hameau d’Uvernet, le 19/07/1838 : Jean Baptiste Proal avait épousé Anne Marie Maurin.