Résumé :
Comme ainsi soit que Mes Bonibel, Pierre et Anthoine frères HONORÉ f Me Louis, en qualité de cohéritiers, chacun pr une 3ième partie de leurdt f père eussent convenu Jehan ALLEMAND f Spérit dudit lieu Par devant le Sr Juge de Barcelonne pr le paiement de 46 écus 12 sols monnaie de Savoie d’une part qu’ils prétendaient leur être dues par ledt ALLEMAND en qualité de cohéritier pr la moitié dudt f Spérit son père pr la moitié d’une obligation passé audt f Me Louis du 26/12/1620 reçue par f Me Cipprian DERBEZ, notaire, de la somme de 60 écus et d’une promesse manuelle de 33 écus 12 sous du 23/04/1623. Comme aussi pr la somme de 65 écus même monnaie qu’ils prétendaient leur être due du reste de la restitution de la dot et robe constitués et paiés de f Madeleine HONORÉ leur sœur et femme en 1ières noces dudt Jehan ALLEMAND. Et encore de 37 écus donnés par le même ALLEMAND à ladte HONORÉ pr une robe et une ceinture d’argent dont ils croiaient que leurdt f père fut héritier attendu sa survivance à ladte Madeleine sa fille aussi bien que de tous les meubles et autres choses exprimées au cm reçu par Me François HONORÉ notaire dudt Revel sous le 25/11/1629, offrant néanmoins de luy admettre à bon compte des intérêts tout premier puis soit du pnpal tout ce qu’il ferait conster en avoir paié en déduction, ainsi que se voit clairement en leur requête que fut répondue par lettre dudt Sr Juge du 12/03/1653, exploitées contre dudt ALLEMAND le 14/04 suivant.
Lequel opposait ladte demande, en 1ier lieu que la somme de 93 écus 12 sous due par son f père avait été compensée aux 100 écus qu’il et Pierre son frère avaient confessé avoir reçu de la 1ière paie de la dot constituée à Marie HONORÉ femme dudt Pierre et fille dudt f Me Louis auquel temps ils étaient encore communs en biens, laquelle quittance ils avaient concédé en bonne foy et sous l’espoir de ladte compensation. Et quant aux 65 écus demandés pr reste de la restitution, il prétendait les compenser en 25 écus que Madeleine HONORÉ sa femme luy donna en cas de survivance dans leur cm et le restant en une robe d’écarlate qu’il avait achetée à sadte femme et qu’il soutenait avoir été retirée par lesdts frères HONORÉ ou soit par Done Marguerite BOREL leur mère aussi bien que tous les meubles qu’il en avait rendu sauf 2 linceuls et une coipon ?? de plume qui furent brûlés après que ladte Madeleine fut morte de la peste ; et quant aux 37 écus du prix de la robe d’écarlate et ceinture d’argent, il prétendait luy être acquis attendu que telle robe et joyaux ne se présument que pr l’ornement d’une femme ainsi qu’il s’était assuré par le conseil du Sr Pierre JUGLARIS ? avocat au Sénat de Nice, de sorte que après plusieurs et diverses oppositions faites de part et d’autre Par devant le Juge, sentence s’en serait suivie par laquelle ledt ALLEMAND sous le 17/07/1655 serait été condamné au paiement de toutes les susdtes sommes, intérêts et dépens, de laquelle _ aurait appelé Par devant les Mesres _ Seigrs Juges de Barcelonne, ainsi qu’au mémorial du 15/10 dudt an et icelles continué jusques au 22 mars 1657 ? que voiant que les preuves qu’il avait rapportées n’étaient pas suffisantes pr l’éclaircissement de ses intentions, il aurait eu recours à un monitoire obtenu de la légature d’Avignon lequel aiant fait diverses fois fait publier aux paroisses de Méolans, Revel et du Lauzet et même fait intimer personnellement aux personnes qu’il croiait en être le mieux assurantes ? et notamment durant ce carême dernier passé, il aurait ensuite de ce rapporté quelques propolations ? qu’il estimait suffisantes pr la susdte preuve, étant en intention de faire prendre à la sentence d’excommunication contre ceux qui ne voudraient propaler ? la vérité sur ce que dessus.
Et par ainsi les parties étaient en voie d’entrer non seult en plus grand procès, longs et dispendieux, mais qui pis est, d’encourir les uns ou les autres les _ écclesiastiques à ce que aurait émis les très RRPP Constantin DETIX ? religieux capucin et Sébastien CAIRE religieux de l’ordre de St Dominique prédicateurs ordre durant ce carême à Méolans et Revel de s’introduire pr l’accommodement de tels différents, à l’entremis desquels et d’autres de leurs amis communs, ils en sont venus à l’accord que cy après.
Est-il que Par devant moi notaire ducal et témoins, ledt Jehan ALLEMAND f Spérit d’une part et lesdts Mes Bonibel, Pierre et Antoine frères HONORÉ d’autre ont convenu que le procès cessera et que pr tout ce que ledt ALLEMAND pourrait devoir, iceluy ALLEMAND leur paiera 10 pistoles moitié d’Espagne et l’autre d’Italie, lesquelles lesdts frères HONORÉ confessent avoir reçu avant cet acte dont contents l’ont quitté
Témoins : Acte fait et publié à Revel, devant la Chapelle de St Dalmas, en présence de Me Spérit DERBEZY notaire du Lauzet et Me Antoine HONORÉ f Jehan dudt Méolans, témoins ssignés avec lesdts frères HONORÉ ; ledt ALLEMAND a dit ne savoir écrire.

Généalogie

Me Louis HONORÉ × Done Marguerite BOREL
- Madeleine HONORÉ × Jehan ALLEMAND fu Esprit
- Marie HONORÉ × Pierre ALLEMAND fu Esprit
- Me Bonibel HONORÉ
- Me Pierre HONORÉ
- Me Antoine HONORÉ

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Informations générales

Date

22/04/1658

Lieu de rédaction

Méolans

04340

Source

AD04

N° registre

2E12159

N° acte

AN160

Statut

Traité

Photos

Folio

273v

N° photo

273v

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Transaction et accord entre Mes Bonibel Pierre et Antoine frères HONORÉ f Me Louis de Revel d’une part, Et Jehan ALLEMAND f Spérit dudit lieu d’autre

Ancêtres intervenants dans cet acte

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